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Lancement de la concertation préalable relative à GOCO2, un projet d’envergure pour la décarbonation des industries du Grand Ouest

Le 29 septembre 2025, Heidelberg Materials France, Lafarge Ciments, Lhoist, NaTran, Elengy et RTE ont lancé la concertation préalable relative au projet GOCO2, une démarche collective de décarbonation de l’industrie au service de la transition écologique du Grand Ouest.

Initié en 2021, GOCO2 réunit Heidelberg Materials France, Lafarge Ciments, Lhoist, NaTran, Elengy et RTE pour relever le défi de la décarbonation des productions de ciment et de chaux dans le Grand Ouest. Le projet concerne plusieurs départements : les Deux-Sèvres, la Mayenne, le Maine-et-Loire, l’Ille-et-Vilaine et la Loire-Atlantique. L’enjeu : éviter, à partir de 2031, l’émission à l’atmosphère de 2,2 millions de tonnes de CO2 par an (soit l’équivalent des émissions de la métropole de Nantes). GOCO2 représente un investissement prévisionnel total d’environ 2,5 milliards d’euros.

GOCO2 poursuit trois objectifs :

  • Capter le CO2 inévitable de trois sites industriels majeurs du Grand Ouest, en complément des actions de réduction des émissions déjà mises en œuvre ou programmées ;
  • Pérenniser des usines qui jouent localement un rôle stratégique pour l'emploi et pour les secteurs d'activité qu'elles approvisionnent ;
  • Créer des infrastructures de transport du CO2, permettant le raccordement ultérieur de nouveaux émetteurs et facilitant l’émergence d’une filière de valorisation.

GOCO2 : un projet collectif, plusieurs opérations complémentaires

GOCO2 regroupe plusieurs opérations complémentaires permettant le captage du CO2 et son transport, en vue de son stockage géologique permanent. Le captage du CO2 consiste à récupérer le CO2 à la source, avant qu’il ne soit rejeté à l’atmosphère où il participe au changement climatique. Le CO2 ainsi capté peut ensuite être utilisé comme matière première dans d’autres industries ou stocké dans des formations géologiques profondes.

Plus précisément, le projet GOCO2 comporte :

  • Trois opérations de captage du CO2 :
    • Dans les Deux-Sèvres, avec « AirvaultGOCO2 », Heidelberg Materials France prévoit de poursuivre la décarbonation de la cimenterie d’Airvault réalisée dans le cadre du projet Airvault 2025 par la mise en œuvre d’une installation de captage.
    • Dans la Mayenne, Lafarge Ciments a engagé l’opération « Capt4Climate » pour accélérer la décarbonation de la production de la cimenterie de Saint-Pierre-la. Cette opération prévoit l’accroissement des capacités de production d’argile calcinée, afin d’augmenter la part de ciments à teneur réduite en clinker, combiné à la mise en œuvre d’installations de captage du CO2 résiduel.
    • Dans la Mayenne, Lhoist a engagé en 2025 une démarche visant à utiliser la biomasse issue de déchets comme combustible et à expérimenter des solutions de captage du CO2 sur les fours à chaux de Neau, afin d’identifier la technologie la plus adaptée et performante sur le plan environnemental.
  • Une opération de transport du CO2 par canalisations souterraines :
    • NaTran (ex-GRTgaz) prévoit la réalisation d’un réseau de canalisations souterraines d’une longueur évaluée à 375 kilomètres pour transporter le CO2 capté à Airvault, Saint-Pierre-la Cour et Neau jusqu’au terminal CO2 de Montoir.
  • Une opération de liquéfaction du CO2 et de chargement à bord de navires au terminal de Montoir-de-Bretagne :
    • En Loire-Atlantique, sur le site du terminal méthanier existant de Montoir-de, Elengy projette la création de nouvelles installations permettant le traitement, la liquéfaction et le chargement du CO2 sur les navires, en vue de son transport par voie maritime vers des sites de stockage géologique permanent.
  • Des raccordements au réseau de transport d’électricité :
    • Pour répondre aux besoins accrus en électricité, RTE étudie de nouveaux ouvrages (lignes et postes) pour raccorder les sites d’Airvault, de Saint-Pierre-la-Cour et de Montoir-de-Bretagne au réseau de transport d’électricité.

GOCO2 est un projet emblématique de la démarche Loire Estuaire Décarbonation, résultant de l’appel à projet Zone Industrielle Bas Carbone (ZIBaC), porté par l’ADEME dans le cadre du programme « France 2030 ». Le projet bénéficie aussi de soutiens européens pour la conduite des études, au travers du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe.

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La concertation préalable

La concertation préalable est organisée sous l’égide de la Commission nationale du débat public (CNDP) qui a désigné trois garants – Jean-Pierre Bompard, Marc Navez et Catherine Trebaol – pour accompagner la préparation des modalités de la concertation et veiller à son bon déroulement.

Du 29 septembre au 19 décembre 2025, le public peut s’informer et s’exprimer par de nombreux moyens. Une quarantaine de rencontres publiques est prévue sur le territoire concerné par le projet GOCO2. Un site internet dédié (https://concertation.goco2.fr) est en ligne avec notamment le dossier de concertation, l’agenda des rencontres sur le territoire et un formulaire de dépôt d’avis et de questions.

À l’issue de la concertation, dans le mois qui suivra, les garants publieront leur bilan de la concertation préalable.

La parole aux porteurs du projet

Les émissions de CO2 associées aux productions de ciment et de chaux diminuent depuis plusieurs décennies, grâce aux actions de décarbonation déjà entreprises et à l’évolution des usages. Ces efforts doivent se poursuivre et, en complément, le captage et le stockage du CO2 doivent être mis en œuvre. « Nos industries, le ciment et la chaux, sont au cœur des enjeux de décarbonation de l’industrie en France. Pour relever le défi de la décarbonation, le captage du CO2 est indispensable dès lors que tous les leviers traditionnels de décarbonation ont été engagés de manière optimisée. C’est une solution de dernier recours », précise ainsi Bruno Pillon, Président des Activités France de Heidelberg Materials.

GOCO2 constitue ainsi une réponse aux orientations européennes (Net-Zero Industry Act), nationales et régionales (Loire estuaire décarbonation) en faveur de la décarbonation, tout en assurant la pérennité de sites industriels stratégiques. Pour Xavier Guesnu, Directeur Général de Lafarge France, « GOCO2 est déterminant pour assurer la pérennité de sites qui produisent des matériaux essentiels répondant à des besoins locaux. Nos usines contribuent aussi à la vitalité économique locale de leurs territoires d’accueil, en garantissant des emplois qualifiés, stables et non délocalisables ».

GOCO2 permettra de réduire les émissions à l’atmosphère de CO2 des sites d’Airvault, de Saint et de Neau d’au moins 90 %. Au-delà, les différentes opérations de GOCO2 présentent des enjeux environnementaux, en matière de gestion de l’eau, d’organisation des travaux, de prise en compte de la biodiversité, de maîtrise des risques industriels, etc. Pour Jacques Chanteclair, Vice-président et directeur général Lhoist Europe du sud, « la concertation préalable qui s’ouvre est ainsi l’opportunité de présenter les opérations de GOCO2 dans toute leur diversité, d’en exposer les effets potentiels, de répondre aux questions du public, et de recueillir ses suggestions ».

Au-delà de la pérennisation des sites industriels déjà impliqués dans le projet, l’infrastructure de transport GOCO2 participera à la transition écologique en permettant de nouveaux raccordements à l’avenir. La construction de ce réseau offre également des opportunités (chantiers d’ampleur, développement des activités du Port de Nantes-Saint-Nazaire, accroissement de l’attractivité économique régionale...) avec des bénéfices socio-économiques pour le Grand Ouest. « Avec GOCO2, nous déployons des infrastructures mutualisées de transport du CO2 capables d’accueillir à l’avenir le raccordement de nouveaux industriels et de faciliter l’émergence future d’une filière de valorisation. Le projet est la première pierre d’un écosystème régional du CO2 », relève Sandrine Meunier, Directrice générale de NaTran.

Finalement, GOCO2 est une réponse collective et inédite à l’urgence climatique. Didier Lhuillier, directeur général d’Elengy, rappelle ainsi que « Nos entreprises travaillent ensemble depuis 2021 et nos premières années de réflexion partagée nous ont effectivement confortés dans l’idée qu’une action collective serait plus efficace qu’une somme d’actions individuelles. La concertation préalable sera l’occasion de débattre de l’opportunité - environnementale, sociale, et économique – de notre projet».

Contact presse :

contact@goco2.fr