Lexique références environnementales utilisées

Leader des solutions innovantes et durables dans le domaine de la construction, Lafarge apporte le plus grand soin à la fabrication de ses produits dont les performances techniques et environnementales se conjuguent avec les besoins des clients et le respect des normes. 

Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement, mais la complexité lexicale du secteur de la construction couplée à celle du développement durable mérite tous les efforts de clarté. 

Souhaitant être transparents dans notre démarche vers une construction plus durable, nous vous proposons ce document regroupant et expliquant une partie du vocabulaire que nous utilisons dans nos communications vers le grand public ou à vocation commerciale. 

Ce document sera mis à jour régulièrement en tenant compte des avancées liées à l’innovation, l'actualité et des remarques et des questions/remarques reçues à communication.france@lafarge.com.

Ajout ou addition au ciment

Les ajouts cimentaires sont des minéraux utilisés en proportions variables lors de la dernière phase du processus de production du ciment. Ces ajouts rendent possible l'obtention de ciments aux différentes propriétés. Ils peuvent être d'origine : 

  • Naturelle : par exemple, calcaire ou roches volcaniques et sédimentaires (roches pouzzolaniques) ou argiles.
  • Industrielle : par exemple, sous-produits de l'industrie sidérurgique (laitier de haut fourneau), de l'industrie des microchips (fumée de silice) et des centrales électriques au charbon (cendres volantes). 

En substituant une partie du clinker par des ajouts, on peut réduire significativement l'impact environnemental du ciment. Lafarge est pionnier dans la production et l’utilisation modernisée des argiles activées comme addition pour la fabrication de ciments bas carbone grâce à sa technologie brevetée proximA Tech.

Argile activée (ou calcinée)

L'argile activée est un matériau utilisé dans l'industrie du ciment pour réduire les émissions de CO2. L'argile activée est fabriquée en chauffant du métakaolin à une température de 800 degrés (contre 1450 degrés pour la production du clinker à partir du calcaire) qui modifie sa structure chimique et lui confère de nouvelles propriétés similaires à celle du clinker.
L’argile activée peut donc s’y substituer, tout ou en partie, lors de la fabrication du ciment. Cela permet donc la composition de ciments au poids carbone réduit.

Bétons bas carbone Lafarge

Les bétons bas carbone sont des matériaux de construction qui, tout en conservant les propriétés mécaniques et la durabilité du béton traditionnel, présentent une empreinte carbone réduite. Cette réduction peut être obtenue par l’utilisation d’un ciment lui-même bas carbone. L’utilisation de granulats recyclés (sables, gravillons..) est un “plus” environnemental car elle permet une économie de ressources naturelles mais ne rentre pas nécessairement à ce jour dans le calcul de la réduction de l’empreinte carbone du béton. 

Il n’existe pas pour le moment de définition officielle pour un béton bas carbone. 

Chez Lafarge, nous considérons qu’un béton est bas carbone lorsque son poids carbone est inférieur d’au moins 30 % au poids d’un béton de référence à base de ciment CEM I (donnée SFIC 2023). De ce fait, il est en mesure d'intégrer notre gamme ECOPact.

ECOPact est une gamme de bétons bas carbone permettant une réduction carbone de 30 % à plus de 70 % selon les produits. Cette réduction est calculée à partir du poids carbone d’un béton de référence à base de ciment CEM I (donnée SFIC 2023). Les Fiches de Déclaration Environnementale et Sanitaire (FDES) pour chacun des produits sont disponibles à la demande et accessibles sur le site lafarge.fr.

Calcul du poids carbone des ciments Lafarge

Lafarge Ciments édite les Inventaires du Cycle de Vie (ICV) individuels des ciments fabriqués selon la norme NF EN 15804+A2 et son complément national NF EN 15804 +A2/CN.
Ces ICV sont générés, à partir d’un configurateur CarbonCLARITYTM, et vérifiés par une tierce partie conformément au règlement INIES.

CEM I ou "ciment Portland"

CEM I est une désignation normalisée qui correspond à un type spécifique de ciment, plus précisément du ciment Portland. Le ciment CEM I est essentiellement constitué de clinker (95 %), La fabrication de ce clinker est le processus le plus émissif dans la production de ciment. Le CEM I est donc le ciment au poids carbone le plus élevé.

Ciment bas carbone Lafarge

Un ciment bas carbone est un liant hydraulique qui, tout en conservant les propriétés mécaniques du ciment traditionnel (respect des normes produits NF-EN 197), présente une empreinte carbone réduite. Cette réduction peut être obtenue grâce à l’amélioration de la performance énergétique des cimenteries (efficacité et mix énergétique) ou à la diminution de la quantité de clinker utilisée. 

Le clinker est le composant du ciment avec le plus fort poids carbone. On en réduit l’utilisation en le remplaçant par d'autres matériaux moins carbonés comme les argiles activées par la chaleur ou des sous-produits de l’industrie (laitiers de haut fourneau, cendres volantes, etc.). Ajouter du calcaire micronisé dans la composition du ciment peut contribuer également à réduire son empreinte carbone tout comme l’usage de matériaux de démolition préparés à cet effet. 

Les performances, notamment énergétiques, de nos usines modernisées contribuent aussi largement à la baisse du poids carbone de nos produits. 

Chez Lafarge, nous considérons qu’un ciment est bas carbone lorsque son poids carbone est inférieur d’au moins 30 % par rapport à un ciment de référence (CEM I, donnée SFIC 2023). De ce fait, il est en mesure d'intégrer notre gamme de ciments bas carbone ECOPlanet.

Clinker

Le clinker est un constituant essentiel du ciment. C'est un matériau obtenu par la cuisson à très haute température (environ 1450°C) d'un mélange de calcaire et d'argile. Cette cuisson entraîne des réactions chimiques, appelées clinkérisation, qui donnent naissance à des composés spécifiques conférant au ciment ses propriétés liantes, mais aussi à des émissions de CO2 (dites “de process”). Le clinker est broyé finement et mélangé à d'autres composants (gypse, ajouts minéraux) pour obtenir les différents types de ciments. C'est le clinker qui confère au ciment ses propriétés hydrauliques, c'est-à-dire sa capacité à durcir en présence d'eau. La fabrication du clinker est le processus le plus émissif de CO2 dans la production de ciment.

Combustibles de substitution en cimenterie

Les combustibles de substitution sont des combustibles dits alternatifs, préparés à partir de déchets qui ne peuvent être recyclés ou valorisés autrement. Ils remplacent les combustibles fossiles, grâce notamment à leur pouvoir calorifique. Le process cimentier se prête particulièrement bien à leur utilisation, grâce aux très hautes températures requises. Holcim a mis en place une trajectoire ambitieuse de remplacement des combustibles fossiles par ces combustibles de substitution : ils représenteront 90 % du total des combustibles utilisés en 2030 et 100 % en 2050 (dont la moitié seront issus de la biomasse). La part de ces combustibles de substitution utilisés par Lafarge France en cimenterie s’élève en 2024 à 56 % du total des combustibles utilisés.

Décarbonatation

Réaction de libération du CO2 contenu dans les matières premières calcaires sous l’action de la chaleur (850 à 950°C).

Décarbonation

Ensemble des mesures permettant à l’organisation de réduire son empreinte carbone.

Durabilité du béton

Sa capacité de résister au cours du temps aux diverses agressions ou sollicitations (physiques, mécaniques, chimiques…) c’est-à-dire aux charges auxquelles il est soumis, ainsi qu'aux actions diverses telles que le vent, la pluie, le froid, la chaleur, le milieu ambiant… tout en conservant son esthétisme. Il doit satisfaire, avec un niveau constant, les besoins des utilisateurs au cours de sa durée d’utilisation. 

Source : Infociment

Fiches de déclaration environnementale et sanitaire (FDES)

Les FDES concernent les produits de la construction et de décoration. Elles sont la carte d’identité environnementale des produits, basées sur les résultats de l'Analyse du Cycle de Vie de chaque béton, dans la perspective du calcul de la performance environnementale du bâtiment. La FDES est la seule source d’information environnementale et sanitaire objective et complète. 

Les FDES sont réalisées à l’aide du configurateur certifié BETie et sont conformes à la norme NF EN 15804+A2. BETie (BETon et Impacts Environnementaux), le configurateur développé par le SNBPE, le Syndicat National du Béton Prêt à l’Emploi, calcule les impacts environnementaux des bétons prêts à l’emploi (BPE).

Dans le cadre de la RE 2020, la somme de l’impact environnemental de tous les produits de construction est évaluée afin de connaître l’impact du bâtiment dans sa globalité. L’utilisation des FDES est donc obligatoire dans le cadre de cette réglementation. En cas d’absence d’une FDES pour un produit donné, des données par défaut pénalisantes sont utilisées. Les FDES permettent d'obtenir un calcul au plus juste en fonction du type de béton choisi. 

Granulats recyclés

Les granulats dits « recyclés » sont un type de granulat issus de la transformation de matériaux de démolition. Ils proviennent généralement de la déconstruction de bâtiments ou de chaussées. On parle de granulats recyclés car la matière première utilisée pour les produire est elle-même constituée de granulats « purs » (granulats obtenus par la transformation de matériaux inorganiques antérieurement utilisés dans la construction d’ouvrage) ou combinés à des liants (dans le béton et les enrobés routiers). 

Source : UNPG

Matériau de démolition recyclé

Un matériau de démolition est un matériau ou un élément de construction récupéré à la fin de son cycle de vie (démolition). Il est donc considéré comme “déchet” mais il peut être retraité pour être à nouveau utilisé dans la fabrication de matériaux neufs. L’impact de ce matériau est donc réduit car il diminue ou évite l’utilisation de ressources naturelles. 
Chez Lafarge, nos objectifs de recyclage et d’utilisation des matériaux de démolition sont élevés. Nous en introduisons déjà dans la fabrication de certains ciments et bétons neufs et nous en commercialisons sous forme de granulats recyclé (sable, cailloux). La part de matériaux recyclés utilisés dans chacun des produits Lafarge est clairement indiqué dans l’étiquetage “ECOCycle”.

Net Zero

Le net zéro, ou zéro émission nette, est un objectif ambitieux qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre à un niveau aussi proche que possible de zéro, les émissions restantes présentes dans l’atmosphère étant réabsorbées par des puits de carbone naturels (forêts, océans) ou artificiels (technologies de capture et de stockage du carbone). La trajectoire du groupe Holcim, qui vise à atteindre ce “Net Zero” pour 2050, a été reconnue comme compatible avec les accords de Paris par le SBTi (Science base target initiative) un organisme extérieur indépendant à la notoriété mondiale s’appuyant sur des preuves scientifiques. En France, Lafarge s’est engagée à un objectif intermédiaire de réduction des émissions de CO2 de 50 % pour 2030 par rapport à 2015.

Qu’est-ce que la RE 2020?

La RE 2020, ou Réglementation Environnementale 2020, est une réglementation française qui vise à améliorer la performance énergétique et environnementale des bâtiments. Elle est entrée en vigueur en janvier 2022 et remplace progressivement la RT 2012 (réglementation thermique 2012). Il s’agit de la première réglementation française, et une des premières mondiales, à introduire la performance environnementale dans la construction neuve via l’analyse de cycle de vie. 
La RE 2020 fixe des seuils de poids carbone au m2 de surface habitable. Ces seuils évoluent selon un calendrier donné par le législateur.

Qu’est-ce que la RT 2012?

La RT 2012 ou Réglementation Thermique 2012 est une réglementation française visant à améliorer la performance énergétique des bâtiments. Entrée en vigueur en 2012, elle fixe des exigences de résultats en matière de conception du bâtiment, de confort et de consommation d’énergie ainsi que des exigences de moyens.

CCUS (CARBON CAPTURE, UTILIZATION AND STORAGE)

Le CCUS se réfère à un ensemble de technologies visant à capturer les émissions de dioxyde de carbone (CO2), généralement issu de sites industriels, dans le but de l’injecter et de le stocker dans des formations géologiques étanches de manière permanente, ou encore de l’utiliser comme ressource dans la fabrication de produits (e-saf ou autres…).