Le projet de renouvellement et d’extension de la carrière

• Concrètement comment se fera l’extraction du sable ?

Comme pour la carrière actuelle, les opérations d’extraction seront conduites à ciel ouvert à l’aide d’engins de terrassement et de chargeuses (type de pelle mécanique), selon les étapes suivantes : décapage sélectif des terres végétales qui sont conservées pour le réaménagement; extraction du sable sur une épaisseur moyenne de 5 mètres; transport du sable par un tapis convoyeur électrique long de plusieurs kilomètres et qui franchit la Seine ; traitement des matériaux sur le site de Bernières-sur-Seine.

• Quels seront les équipements industriels mis en œuvre ?

Le projet de carrière bénéficiera des équipements industriels qui existent déjà aujourd’hui. Ainsi, le maintien de l’installation de traitement et du port fluvial à Bernières-sur-Seine permettra de ne pas avoir à installer de nouvelles infrastructures à Muids ou Daubeuf-près-Vatteville. Il en est de même avec le réseau de tapis roulants électriques qui sera étendu : utilisant le tunnel et le pont sur la Seine qui existent déjà, le sable sera acheminé jusqu’à Bernières-sur-Seine sans faire rouler un seul camion sur les routes et dans les villages.

• Quels seront les horaires de fonctionnement de la carrière ?

Les horaires de fonctionnement de la carrière seront de 6h à 22h (mais de 7h00 à 17h00 pour les opérations de terrassement) et aucun travail de nuit n’aura lieu. La possibilité de travailler la nuit un certain nombre de fois par an a été envisagée à l’origine du projet, mais cette possibilité a finalement été écartée après concertation avec les riverains. Aucune activité n'a lieu les week-end et jours fériés.

• A quoi sert le sable de Muids et Daubeuf-près-Vateville ?

Le sable de Muids et Daubeuf-près-Vateville est surtout utilisé pour fabriquer des produits de construction en béton destinés à construire des maisons individuelles ou des bâtiments collectifs, des ouvrages de génie civil, ou des éléments en béton préfabriqués destinés à l’aménagement du territoire (tuyaux, mobilier décoratif urbain, bordure de trottoir…).

Le sable de la carrière permet donc de répondre aux besoins en logements et en infrastructures de la région : ces dernières années il a notamment été utilisé pour construire la médiathèque de Rouen, le Stade Océane ou encore le tramway du Havre...

• La carrière provoquera-t-elle des poussières importantes ?

L’extraction du sable ne génère pas de poussières car il contient une humidité naturelle. Par temps sec en revanche, le roulement des engins sur les pistes peut provoquer de la poussière. Pour limiter ce phénomène, Lafarge assurera l’entretien régulier des pistes, limitera la vitesse des engins et installera des systèmes d’arrosage pour humidifier la terre. Une fois par an, lors des commissions de suivi de la carrière avec les riverains, nous présenterons les mesures de poussière ainsi que les actions mises en place pour les réduire.
Consulter le dispositif de mesures des retombées de poussières

• La carrière va-t-elle générer du bruit ?

L’exploitation est peu bruyante grâce aux tapis roulants électriques : ils permettent d’éviter le trafic de camions sur les routes, et les rouleaux qui font avancer le tapis sont spécialement conçus pour réduire le bruit. Il est aussi prévu de réaliser des levées de terre (de 2 à 3 mètres de hauteur) en bordure de la carrière pour absorber le bruit d’activité des engins. Une fois par an, lors des commissions de suivi de la carrière avec les riverains, nous présenterons les mesures de bruit ainsi que les actions réalisées pour les limiter.
Consulter la synthèse des dernières mesures bruit

• La carrière pourrait-elle provoquer une pollution ?

L’extraction du sable n’est pas une activité polluante dès lors que les précautions nécessaires sont prises : les opérations de terrassement et d’extraction du sable n’impliquent que des opérations mécaniques, aucun produit chimique n’est utilisé. Les équipements industriels sur le site de la carrière seront limités à des engins mobiles et au tapis roulant qui est alimenté par énergie électrique. Les opérations d’entretien et de ravitaillement en carburants sont réalisées sur des aires étanches pour éviter toute pollution en cas d’incident.

• La carrière pourrait-elle avoir un impact sur la qualité de l’eau à la consommation ?

L’exploitation sera conduite sans contact avec les eaux de la nappe souterraine situé à plusieurs mètres sous le gisement. Il n’y a pas d’interaction directe avec la nappe et donc pas d’impact possible sur l’eau consommée par les riverains. Enfin, les opérations de remise en état (reboisement, milieux d'intérêts écologiques…) sont menées en ne faisant intervenir aucun intrant dans les sols.

• Y a-t-il un risque pour l’écoulement et le ruissellement des eaux de pluie ?

La nature perméable des sols assure l’infiltration des eaux de pluies à l’intérieur de la carrière. Aucune eau de ruissellement ne pourra s’écouler vers des habitations du fait de l’exploitation de la carrière.

• La route départementale RD11 va-t-elle être coupée ?

La circulation sur la RD11 sera maintenue à l'identique pendant 10 ans, avant que ne soit réalisée une déviation temporaire, qui ne générera aucun rallongement pour les riverains, ni aucun report du trafic sur des routes ou villages voisins. Pour cela, nous allons créer une route parallèle à quelques dizaines de mètres du tracé actuel. A l’issue de l’exploitation du secteur concerné, la route d’origine sera rétablie et la déviation temporaire démantelée.

• L’accès aux chemins de promenade sera-t-il limité pour les promeneurs ?

Les chemins de promenade seront déplacés pendant les phases d’exploitation (1 à 2 ans maximum par phase). Ces chemins seront ensuite restitués au fur et à mesure de l’avancement de l’exploitation.

• Le paysage actuel va-t-il être transformé ?

L’exploitation sera conduite par phase, et n'aura un impact visuel que sur une zone limitée de la carrière, le temps que dure l’extraction et le réaménagement d’une parcelle (2 ans maximum). La zone en dérangement changera donc régulièrement et le paysage initial sera recréé grâce à la remise en place des terres végétales et la réalisation de pentes de raccordement douces. Ainsi pour Muids et Daubeuf-près-Vatteville, les plaines agricoles seront rétablies, les zones de forêt seront reboisées avec les essences locales, et la diversité des espaces en pied de coteaux sera respectée.

• Des mesures temporaires sont-elles prévues pour préserver visuellement le cadre paysager ?

En plus de l’exploitation par phase, des aménagements paysagers seront mis en œuvre selon les parcelles concernées : création de levées de terre enherbées, plantations de haies champêtres ou encore d'un verger, le tout permettant de réduire la vue directe sur les zones en cours d’exploitation.

• Existe-t-il un risque pour la diversité de la faune et de la flore ?

Les inventaires faune-flore réalisés par des experts écologues montrent que les secteurs les plus intéressants sont les espaces réaménagés en prairies pâturées et landes qui se trouvent sur la carrière actuelle. Concernant le projet d’extension, les surfaces sont essentiellement dédiées à la grande culture céréalière. Les inventaires des espèces animales et végétales font apparaître qu’il n’existe pas de zone de biodiversité sensible sur ces espaces agricoles.

• Des mesures spécifiques de protection de la biodiversité sont-elles prévues ?

Compte tenu du faible impact sur la biodiversité, il n’est pas prévu de mesures particulières de protection pour les surfaces du projet d’extension. En revanche, concernant les secteurs réaménagés de la carrière actuelle, nous avons prévu de poursuivre les modes de gestion adaptés à ces espaces remis en état pour maintenir la richesse des écosystèmes restaurés : fauche tardive, pâturage… Nous prévoyons aussi de poursuivre les inventaires annuels des espèces à enjeu, comme le genêt d’Angleterre, l’oedicnème criard, l’engoulevent d’Europe…